1919
Les activités reprennent mais la joie d’avant guerre n’est pas revenue – les grands non plus, beaucoup sont encore soldats mais n’oublient pas leurs anciens petits copains des éclaireurs. Si on retrouve dans les archives du Groupe local, quelques courriers, et cartes postales en témoignages de cette période, combien ont dû rester dans les familles !
La vie reprend son cours : de nouveaux chefs prennent en main l’organisation de la Troupe de Boulogne : Adrien Alger passe la main, il a la cinquantaine : en hommage à son dévouement, le groupe des Eclaireurs Unionistes de Boulogne prend le nom de « Groupe local Adrien Alger » qu’il porte toujours en 2008.
Le scoutisme se porte de mieux en mieux. Depuis 4 ou 5 ans, les Scouts de France, mouvement catholique confessionnel commence à bien s’organiser.
Les éclaireurs de Grenelle ont été, eux, à la base du mouvement laïque des Eclaireurs de France.
Le 3 juin 1921, une grande fête eut lieu au Palais du Trocadéro à Paris, pour le dixième anniversaire de la fondation des Eclaireurs Unionistes : devant une salle comble et des représentants du gouvernement, le ministre LE TROQUER leur remit la médaille de la Reconnaissance Française avec cette citation :
« L’Association dite « le Mouvement des éclaireurs unionistes de France » qui a été fondé en 1911 dans le but de préparer les jeunes français, a rendu depuis le début des hostilités, les plus grands services à la cause nationale. Pendant cinq années de guerre sous la conduite de jeunes gens de 16 à 20 ans, les troupes d’éclaireurs se sont dépensées dans toutes les activités locales et régionales où il leur était possible de faire œuvre utile et réconfortante. D’août 1914 à juillet 1916, ont pris la part la plus active à la lutte contre la désorganisation produite par le départ des mobilisés. Jusqu’à l’Armistice, se sont mises avec enthousiasme à la disposition des services publics et des œuvres de guerre auxquelles elles ont prêté le concours le plus efficace et enfin depuis l’Armistice, se sont dévoués à l’assistance à apporter aux régions libérées et au travail à effectuer en Alsace-Lorraine pour y servir la cause française.»
Sources : Archives et photos du Groupe Local Adrien Alger
Photo de « Trivaux » 1912 , collection famille C.Thomas
http://www.memoiredeshommes.sga.gouv.fr
Remerciements :
- Philippe Trolliet qui a répertorié et classé ces archives en 1993
- E.E.UdF – 117 rue du Château -92100 BOULOGNE
- Catherine Thomas, ancienne conseiller de groupe local et présidente du Cercle Généalogique de Boulogne, pour la rédaction de cet article d’après nos archives
- Birgitta Guingand, ancienne conseiller de Groupe Local